Un jour type ? Oui, mais encore... d'un type dans mon genre !

On disait d’emblée qu’il s’agissait d’un jour sans particularité, sans invitation, sans excentricité ni détour luxueux. Pas de virée en train et Brompton sur la côte belge (départ 6h retour 21h), ni de balade en bus ici ou là (10h/16h) ni de promenade-piquenique à pied ou à vélo (idem). Bref un jour tout bête, bête comme moi !

Selon la saison je me lève entre 5h30 et 7h30. Je savoure mon premier café ou assimilé et mes premiers mots, lus, écrits ou écoutés à la radio. Je tâte un peu d’intendance, en sourdine, change la poubelle de la cuisine, déverrouille la porte d’entrée de la maison (pour faciliter la vie de notre voisine d’en haut, Ivoirienne trentenaire, altière et indolente), fais le tour du jardin pour saluer les végétaux et chasser les limaces (je les jette chez les voisins !)… J’allume aussi Pratt, notre cellulaire noir, modèle antédiluvien, qui sert à qui nous appelle (et ça n’arrête pas une seconde, vous pensez !). Existe aussi Wei, même modèle en blanc, qui nous garde en contact, Ji et moi, quand nous devons nous éloigner l’un de l’autre une poignée de minutes, si vraiment c’est inévitable. Pourquoi Pratt et Wei demanderez-vous, chers Lectrices et Lecteurs sachant poser toujours les bonnes questions, Pratt comme le chirurgien noir de la série ‘ER’ (‘Urgences’ in french) et Wei parce que c’est le correspondant chinois de notre ‘Allô’ francophone.

Vers 8h elle émerge, ébouriffée, yeux gonflés, souriante, bâillant comme une lionne, charmante… Petit déjeuner et deuxième café. Là on attend le caca, chacun le sien.

(Pendant qu’on attend, j’en profite, je fais une parenthèse. Un matin sur deux je cours et on disait que ce récit concernait un jour où je cours, et aussi un jour servi par une météo souriante. Je pourrais peut-être raconter plus tard un autre jour type sans jogging matinal et avec de la pluie l’après-midi, d’accord ?).

Donc, après le caca, nous sortons courir quelques kilomètres ensemble auxquels je rajoute quelques bornes en solo. Au retour une douche puis un petit Galão de derrière les fagots et c’est déjà midi. Notre repas est souvent frugal mais toujours bon, genre pâtes et steak végétarien ou poisson avec riz blanc et poivrons. Après le déjeuner nous torpons. Oui, j’ai inventé le verbe torper, calqué sur torpeur, vous l’aurez compris, pour ne pas dire ‘nous sommes torpides’ et être taxé de pédanterie ! Donc nous torpons, disais-je, digérons, bavardons ou lisons, flirtons avec la somnolence. Mais pas longtemps car, comme le temps est beau, nous voulons le passer au maximum à l’extérieur. Un achat à faire, une formalité à remplir, un livre à rentrer à la biblio ou, souvent, rien du tout, traîner le long de l’eau, observer les autres, siffler un café sur une terrasse ou lécher deux boules sur un cornet (pas abuser, ça plombe le budget !), bavasser avec l’une au l’autre placé(e) sur notre chemin par l’aléatoire, ou encore lire et bronzer dans le jardin… Dix-sept voire dix-huit heures débarquent souvent sans s’annoncer.

On n’a le temps de rien, dites donc ! Mais on a le temps de rien (notre privilège). 

Nous nous couchons tôt donc nous dînons tôt. Vers 18 h30 un bol de soupe, une petite tartine, les jours de fête un croque-monsieur (avec ou sans jambon selon que l’on se sente ou non végétarien), avec parfois un œuf à cheval, casaque blanche et toque jaune.

Une petite vaisselle, une louche de lecture, une cuiller de télévision, un sudoku (Non, c’est pour rire !) et voici la marchande de sable… Un jour type!

 

*pour cm

 

À la prochaine !     

 



25/10/2012
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