Salauds de pauvres ? Non, mais faut (enfin) voir...le bout !

Prendre donc du champ d’avec la mêlée et monter dans le haut de la tribune pour mieux observer les phases de jeu, pour mieux embrasser l’existence, en général, et chacun la sienne en particulier.

Opinerez-vous du bonnet, sans doute, quand même, je veux !, si j’écris qu’il n’est plus aujourd’hui de pouvoir politique qui gouverne dans l’intérêt de sa population (en est-il même encore un qui gouverne vraiment ?) ? Bien sûr il conviendra de se rappeler, avant d’en fusiller l’une ou l’autre qui peut-être le mérite, que toute personnalité publique – médiatique, artistique, politique – émane de nous tous et, par là, est donc à notre image. Nous avons les icônes que nous méritons.

Nonobstant, toute autorité politique nationale, pourtant légitime, paraît aujourd’hui dominée ou corrompue, voire les deux, par les acteurs économico-financiers supranationaux. Au mieux cette autorité politique joue-t-elle les camions-balais, passe-t-elle derrière la centrifugeuse économique qui nous essore, pour tenter de limiter les dégâts, tant éthiques que sociaux ou écologiques, et ramasser les morceaux.

L’hydre ‘Économie de Marchés’ est en totale dérive et en plein délire, se mord la queue depuis des années et finira par se dévorer elle-même après nous avoir tous digérés. Ce avec l’aval des (non) gouvernants dits démocratiques et avec notre bénédiction velléitaire.

Soyons réalistes ! Une grève dans un de nos petits pays, fut-elle générale, n’ira jamais taquiner les hérauts de la finance planétaire. D’autant moins si les protestataires d’un jour s’en retournent docilement le lendemain visiter les boutiques de téléphonie (freedom of speech ? Ha !), les concessions automobiles (mon auto c’est ma liberté ! Ha !) et les organismes de crédit (content ou pas comptant, on finit toujours par payer !).

Après Mai 1968 Nougaro chantait déjà : « Et chacun est rentré chez son automobile… ».

 

                                           

 

Mais si je voulais rêver moi, camarades lectrices et lecteurs sachant lire ?

Et, comme pendant l’enfance, si on disait que…

 

Alors on disait que les mots ‘Utopie, candeur, naïveté’ servaient peut-être parfois (souvent ?) d’alibi ou de mauvaise excuse. Étaient parfois plaqués sur des idées, des envies, des concepts délibérément relégués car les réaliser demanderait de se remuer un peu, de changer des habitudes…

On disait qu’une évolution sociétale (une méga et profonde réforme) était possible. Que nous pouvions vous et moi, misérables quidams, pallier l'inertie politique et recadrer nous-mêmes, par la grâce du nombre, ce capitalisme désormais dévoyé (et de voyous), cette économie pervertie aux mains d’une coterie, d’un happy few de privilégiés arrogants ultra fortunés (guère plus d’un pourcent de la population totale du globe).

Et on disait qu’il fallait pour cela ouvrir deux fronts complémentaires et simultanés. Le premier axé sur notre vie personnelle, individuelle, à tous et chacun, car nos habitudes font souvent le jeu des marchés. Le second axé sur le lien social (tant espéré, si peu avéré) sur les actes et les comportements collectifs idoines qu’il faudrait adopter pour contrecarrer cette dérive de l’argent et contraindre le pouvoir politique à faire ce pourquoi NOUS le mandatons…

 

À dans quinze jours pour d’autres aventures ! (Revenez quand même le 8 juin, qui sait si...) 

 



22/05/2012
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