Mon juin 2012 ? Oui, mais encore... Un journal !

Vendredi 1er juin. Premier joint ? L’aléatoire ne m’a jamais mis sur la voie des paradis artificiels. Je suis juste passé à côté, voilà tout ! Á l’âge acnéique j’en décousais déjà avec les  mots et les idées que vous lisez dans ce blog et je voulais garder mon esprit clair même si parfois les gens et les choses me donnaient l’envie de partir en courant… Sinon ? En ce jour de poisson ? Premier du mois oblige, j’ai posté un texte sur mon blog. Vous venez lire et j’aime ça, face de bouc ! Mais vous restez toujours un rien timides côté commentaires… Samedi 2. Tombé du lit à six heures ! Fréquent de mai à septembre. D’abord un premier café sur notre terrasse en pensant au téléfilm d’hier qui racontait Alexandra David-Néel. Je serais présomptueux et risible si je nous disais bouddhistes, Ji et moi ! Mais cette spiritualité nous correspond sur plus d’un point. Ensuite papier, crayon et quelques lignes. Puis Ji qui débarque pour les flocons d’avoine. Avec une banane ou des canneberges ou de la compote de pommes, et une rasade de lait de soja. Puis une sortie en duo, une course tranquille jusqu’à l’île aux Corsaires. Avec un rab de quelques kilomètres pour moi seul, stimuler mon métabolisme, épuiser toute éventuelle mauvaise énergie. Mais surtout courir pour le plaisir, sans quoi on ne court ni loin ni longtemps. Après la douche le programme est light. Couper l’herbe du jardin (grand jardin avec un petit bout d’appart.). Lecture, écriture, couture. Peut-être un peu de sexe doux. Cette exultation mélangée du corps et de l’esprit. L’après-midi car la nuit…on dort !  Dimanche 3. Dans le train d’Ostende aujourd’hui beaucoup de femmes en route vers la plage avec les enfants pendant que les hommes font du sport. Mais peu d’hommes en route vers la plage avec les enfants pendant que les femmes font du sport. Ji et moi on n’a pas d’enfants, on remarque juste des trucs… Et à Bruxelles midi on s’arrête au stand marocain pour une crêpe fromage-miel et un verre de thé chaud et parfumé. Puis on se balade vingt minutes

 

      

 

jusqu’à Bozar où l’on passe une paire d’heures à déambuler au hasard de travaux d’artistes. Des

 

 

 

œuvres d’art contemporain sélectionnées cette année dans toutes les villes du pays par nos télévisions nationales des deux langues. C’est tout à la fois et selon, bizarre, intéressant, impénétrable, drôle, imaginatif, pas terrible, fascinant ! Après on mange un sandwich sur la Grand’Place au milieu des touristes chinois. Puis on reprend le train. Lundi 4.  Ji voulait un nouveau haut de maillot pour coiffer cet été sa jolie poitrine ferme et dense. Chez Décathlon à fond la forme ! Ensuite sur le chemin de la bibliothèque (refaire le plein de super…bouquins !) nous sommes tombés sur A. (sans lui faire mal). A. travaille à la biblio mais à l’antenne locale de notre quartier. Comme il s’était mis à tomber des trombes d’eau, des chats et des chiens, nous avons fait une halte sous un auvent bienvenu à la terrasse d’un café. Nous avons parlé deux heures de tout et de rien mais surtout de tout. L’art, la vie et le sexe, le couple, la vieillesse et la mort, et, entre personnes de bon goût et de bonne compagnie, bien sûr, du bonheur et de la conscience… Je n’ai pas vu passer le temps pourtant j’étais attentif ! Mardi 5. Je suis allé déposer mon Giant à l’entretien. Non, ce n’est pas un hamburger ! Giant est la marque de mon vélo tout-terrain (mes dicos l’écrivent ainsi, moi je verrais plutôt tous terrains, mais bon, je ne vais pas ergoter...). Une vieille bécane, vingt-cinq ans d’âge, qui a beaucoup souffert. Des chutes sur des racines et sur les cailloux, dans la boue et la neige. Et même dans un ruisseau… Des câbles à changer (comme moi), la fourche avant qui a du jeu (la mienne aussi !). Aujourd’hui cette bonne bécane ne me sert plus qu’à des balades le long des chemins du ravel avec Ji. J’aime bien qu’elle reste tiptop (Ji aussi !) ! Mercredi 6. Je ne vous parlerai pas aujourd’hui de mon transit mais de celui de Vénus. Vous voyez ? Non ? Ce matin je me suis levé avec potron minet (vous le connaissez ?) et beaucoup d’autres curieux pour observer le ‘transit de Vénus’, à savoir le passage de la belle entre nous et le soleil. En fait rien qu’une petite tache foncée sur la surface du soleil, mais cela ne se reproduira pas de notre vivant (histoire d’orbites croisées, de distances et de vitesses des corps célestes). Ensuite Ji et moi avons roulé dans le bus 9 (très vieux !) jusqu’à Huy où nous avons croisé C., perdue de vue depuis des lustres, sur le marché. Elle était belle, elle nous a plu ! Et puis nous avons poussé jusqu’à Namur (en douce avec le 12). Au carrefour de la Meuse et de la Sambre nous avons mangé un sandwich aux bords des eaux où traînaient les ‘Namourettes’. Bien assis face au soleil. C’était bien aussi ! Après nous sommes rentrés en train. Le train c’est mieux que le bus, je trouve. Jeudi 7.  Aujourd’hui j’ai surfé en quête de voyages de positionnement. Les paquebots de croisières sont affectés à une zone géographique donnée mais en changent parfois selon les saisons. Ils migrent par exemple de la Méditerranée aux Caraïbes ou de l’hémisphère nord vers l’hémisphère sud en hiver ou en été. Ce voyage de positionnement est une sorte de croisière sans fanfreluches ni darladirladada. En fait une traversée d’un point a vers un point b vendue à un tarif moindre, un voyage plus calme et moins gogo touriste. Vendredi 8.  Comme le pain ça fait sentir bon notre chez nous. J’ai cuit dix pots de confiture fraises et fruits rouges. Le soir je les ai bouchés avec de la paraffine. On a aussi fait un peu de mise en place (dont préparation de scones !!!). Demain et dimanche c’est notre spécial famille annuel ! Repas de midi avec celle de Ji demain et avec la mienne dimanche. Samedi 9. La famille est souvent au cœur des intrigues en littérature et cinéma. Nombre de psychologues et de psychanalystes en vivent. Celles et ceux qui déroulent en détails leurs souvenirs d’enfance me sidèrent, j’ai l’impression qu’ils inventent ! J’ai assez peu d’états d’âme quant à l’enfance et la famille. Mes rapports avec mes parents ? Pourrait beaucoup mieux faire. Mais je peux vivre avec. Dimanche 10. La grande surface d’à côté est ouverte. Le dimanche ! Nous en parlions voici peu avec nos amis les du Château-Lefy (dernière génération de riches aristos désoeuvrés. Notre entourage est varié, nous évoluons à l’aise dans le gratin comme dans la roture). Et nous étions convenus qu’il devait exister activité dominicale plus gratifiante que pousser un caddie dans un magasin, non ? Faut-il encourager les patrons à faire travailler le personnel le dimanche*? N’avons-nous pas assez de six jours pour assouvir nos envies compulsives de consommation ?*  Lundi 11. J’ai fait trois pains. De la farine et de l’eau avec une pincée de levure fraîche (ni sel ni

 

   

 

matière grasse). Les boulangeries industrielles ajoutent des huiles hydrogénées (mauvais), dont l’huile de palme (très mauvais), des conservateurs (caca) et même du savon pour faire monter plus vite (de la triche !). Cette merde est vendue deux euros vingt centimes le basique pain blanc. Ça nous met dans le pétrin ! Poussez plutôt la porte des derniers vrais boulangers survivants, pour garder du vrai pain et endiguer les méfaits de l’industrie*. Mardi 12. « Moi je sors ma poubelle sur le trottoir, après cela ne me concerne plus »*. Chez nous collecte hebdo des déchets  le mardi. Embouteillage de bennes à ordures. Papiers-cartons, PMC, organiques et enfin celle qui s’occupe du reste… La montagne d’immondices devant les maisons nous abasourdit chaque semaine ! Est-il possible d’acheter un tel brol (belgicisme) qui laisse en fin de course tant de merdes gaspillées ? Chacun devrait payer au poids pour ses propres déchets*. Mercredi 13.

 

  

 

Depuis quelques mois je surveille le miroir ! J’ai mes oreilles et mon nez à l’œil. Je suis sûr qu’ils poussent en douce, de manière subreptice, indépendamment du reste… Et mes os jugaux, ils saillent davantage chaque jour. J’aurai bientôt la tête d’un vieil éléphant. Jeudi 14. Ok, d’accord, parfois je charge… mais juré craché, ce qui suit est vrai mot pour mot ! Tout à l’heure nous étions assis, Ji et moi, sur un des bancs publics pas loin, toujours le même, plein soleil, près d’un carrefour, deux arrêts de bus, spectacle gratuit permanent, d’ailleurs on va l’acheter ce banc, et voilà qu’une rousse, la bonne quarantaine, un chien en laisse (vilain le chien) et un carton dans la main gauche (vide le carton), vient vers nous : « Bonjour, vous savez, je vous admire, vous êtes vraiment un couple exemplaire, mes amies et moi nous vous trouvons magnifiques… ». Vendredi 15. Pas le temps de m’étendre…dois encore relire et corriger…et y’a des photos…à dans quinze joouurrss…

* On disait que…des exemples (cf  ‘Salauds de pauvres’ n° 3 texte et commentaires).



13/06/2012
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