Des riens, du tout ? Oui, mais encore...

Tous les papas ne font pas pipi debout. Ça vient d’où cette phrase avec laquelle je m’éveille ce matin ? Je n’ai pas d’enfant, enfin je crois, et le plus souvent, chez nous du moins car ailleurs je suis méfiant, je fais pipi assis. C’est plus confortable. Pourquoi rester debout quand on peut s’asseoir ? Et plus facile, nul besoin de relever la lunette ni de viser. Et plus discret, on n’entend pas le jet (je mets un papier sur l’eau pour éviter le plouf quand je fais caca).

En général, pas seulement aux toilettes, je vais au plus facile, on peut dire ça. Je n’aime pas chinoiser côté nourriture par exemple, même si j’aime le riz, avec des baguettes. Un légume nature, carottes, brocoli, un poisson ou un steak végétarien (qui comme moi végéte à rien) cuit sans matière grasse, et pas de sauce merci. Là je vous dis à quelle sauce je vis. La facilité est le liant, la fécule de maïs, et le conducteur de mon existence. Je ne coupe pas les cheveux en quatre, c’est Ji qui me fait la tête depuis longtemps, me passe la tondeuse une fois par mois, réglée sur quatre (la tondeuse). Je me plais ainsi, je lui plais aussi. Ça nous économise treize euros x fois par an, ce n’est pas rien…

Alors vous me direz la facilité c’est facile ! Et pas ambitieux ! N’allez pas croire ça, lectrices et lecteurs sachant lire, et regarder autour aussi. Voyez-vous beaucoup de nos semblables mener une vie facile ? Donc c’est ce que j’écrivais, la facilité n’est pas facile. Et elle ne manque pas d’ambition. En cherchant la facilité je contourne les obstacles et les contraintes inutiles et me concentre sur l’essentiel. Quoi de plus ambitieux que de chercher l’essentiel ? Le mien bien sûr car à chacun son essentiel. Le mien est plutôt basique, il ne pèse pas lourd mais il est solide, il fait le poids ! C’est pourquoi ma vie est légère… Vous me suivez ?

Moi je suis largué. Depuis l’adolescence je ne voyais pas où cette fuite en avant effrénée, non freinée, nous conduisait. Un jour, hop, j’ai fini par sauter en marche. Et je traîne depuis sur le bord de la route. Je regarde autour de moi en tournant la tête dans tous les sens comme une poule. Sèche. Je n’applaudis pas facilement. Souvent les bras me tombent, et les yeux et les oreilles, devant un spectacle pendant que mes camarades de jeu claquent des mains. Ils applaudissent peut-être parce qu’ils ont payé, pour ne pas gaspiller l’argent du billet ?

Des billets il en faut pour tout, même pour faire pipi, debout ou assis. Voilà j’ai fait le tour !

Enfin un des tours que j’ai dans mon sac. Reste encore beaucoup à vider. Des rouleaux d’impressions à dévider. Faire bonne impression pour ne pas être vidé n’est pas une priorité. Priorité de gauche. Parfois je suis un peu gauche parce que je suis mal à droite. Mais je suis droit dans mes bottes. Je me botte, pas besoin de lunettes noires devant mon lavabo. Je suis moi avec tout ce que je trimbale. Je sais que je ne sens pas du trou de balle. J’assume mes casseroles sans jouer de rôle même quand je ne suis pas drôle. Je tonne, je détonne et détone, parfois j’en fais des tonnes. Mais je finirai par lasser. Je ne veux pas qu’on s’en lasse, je préfère qu’on s’enlace. Donc plutôt qu’en faire vingt pages, je pourrais, c’est facile, je vais m’arrêter ici. Je m’arrête au nom de la loi. Celle qui dit le mieux est l’ennemi du bien.

 

À dans quinze jours ?

 

 

 

   



14/03/2012
10 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 23 autres membres