Ouf 2013 ! Ah oui ? Mais encore...

Où il serait question de l’essentiel otage de l’urgent et du long terme otage de l’immédiateté. Où notre façon de vivre serait comparable à une installation de plomberie criblée de fuites, piquée de rouille et encombrée de résidus calcaires. Alors avec du sparadrap on colmate ici, là et encore ailleurs, avec le seau et la serpillère on court éponger là, ailleurs et ici aussi. Mais l’eau nous monte aux genoux, nous prend la taille avant le cou. Où l’alternative est claire désormais, fermer la vanne et remplacer tout ou partie de l’installation ou bien boire la tasse.

Depuis des décennies des imbéciles et des malfaisants, cassandres de pacotille et adeptes du racolage, s’appuyaient sur des calendriers mayas et prédisaient la fin du monde pour décembre 2012. A part l’hiver, St Nicolas et le Père Noël, rien n’est arrivé en décembre dernier. Pas de monstrueux rétro big bang ni de mégantesques feux d’artifices qui auraient effacé les galaxies. D’ailleurs ces calendriers découverts voici cinq siècles à Chichen Itza, Yucatan, Mexique, n’annonçaient pas la fin du monde mais découpaient plutôt le temps en cycles, et 2012 devait marquer le passage d’une ère à la suivante. Qui verrait, paraît-il, cause toujours tu m’intéresses, on peut rêver !, la naissance d’une conscience particulière…

Foin donc des peurs apocalyptiques !

Si l’idée est séduisante, j’avoue avoir du mal à croire au surgissement d’une quelconque conscience humaine. Proche de nous, à l’échelle du temps universel j’entends, le siècle des Lumières tenta bien de rompre avec l’aveuglement et l’obscurantisme. Une poignée d’intellos à particule, néanmoins sincères et pas cons, voulaient alléger la condition humaine. Mais nous continuâmes de croupir. Plus proche encore, au siècle passé, la deuxième partie des années soixante et la décennie suivante firent souffler sur une partie de l’Occident un vent sympathique fleurant bon l’envie de troquer la course au ‘niveau de vie’ contre la quête de la ‘qualité de vie’. Mais les punks et les eighties balayèrent tout ça et goudronnèrent les pavés sur la plage. Je me souviens d’un professeur de géographie, j’avais douze ans en 1969, qui me parlait économie planétaire et géopolitique. On commençait à l’époque à dire pays ‘en voie de développement’ plutôt que ‘sous-développés’ (changeons les mots pour dire qu’on change les choses !). Pas loin de quarante-cinq ans plus tard ces pays sont en ‘voie de garage’…

Les bavards politico-médiatiques et les hypocrites internationaux (FMI, OMC, OMS, FAO, ONU et tous les encravatés qui sourient aux caméras en trahissant ce pour quoi ils sont mandatés et grassement rétribués) aiment se gargariser avec les mots ‘pays émergents’. Les BRIC, c’est beau ça ! Mais au Brésil, en Russie, en Inde et en Chine quel est le pourcentage de la population qui surfe sur ladite émergence ? Qu’en est-il de la nature et de l’éthique du développement des ces pays ? Développement par ailleurs téléguidé par les mêmes faisans de la finance qui finissent d’essorer les populations jusqu’ici favorisées.

Comme Zorro 2013 est donc arrivée. C’est le début de l’an neuf et pour certains les vacances d’hiver. Prenons le temps de nous poser devant un petit café (Please, come on in, mister Clooney !) juste le temps de regarder autour, devant et puis derrière. Jusqu’il y a peu un petit tiers du monde vivait aux dépens des deux (gros) autres. Normal ! Qui dit exploiteurs dit aussi exploités. Mais v’la ti pas que la pauvreté vient s’installer chez les riches ? Comment, plus moyen de consommer et gaspiller, tranquilles (?) et heureux (Ah oui ! On ne dirait pas !), pendant que les autres rampent et meurent ? Mais dans quelle époque vivons-nous ?

Pourquoi pas LA FIN d’une époque ? Notre mode de vie tourne en rond, comme une patineuse toujours plus vite, comme une toupie qui ne produit plus rien qu’intérêts et dividendes pour un very happy few. Une toupie dont l’effet centrifuge envoie valdinguer des débris d’humains (entre autres choses).

Vous connaissez celle du gars qui mettait sans cesse des pièces dans l’appareil à coca ? Moi, tant que je gagne, je joue !

 

Rendez-vous le... 1er Février !



31/12/2012
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